Ninety Miles Beach

Les quatres jours de traversée nécessaires pour atteindre Ahipara, au terme de la Ninety Miles Beach était long voir interminables à bien des moments, mais l’aventure était au rendez vous !

Des paysages à couper le souffle et l’impression d être catapulté au milieu d’un désert sans fin, à remplir ses journées à suivre une ligne droite interminable entre mer et dune, superbe expérience.

Ok, la monotonie peut rapidement jouer très méchamment sur les nerfs, et l’extrême répétition de la marche à le don de faire naître des ampoules et des nouvelles douleurs là où tu ne t’y attendrais pas.

Mais il y a ce truc étrange, cet espèce d immense calme intérieur qui apparaît après 30 km de ligne droite lorsqu enfin tu jettes ton sac à terre.. quelque chose de l ordre du calme après la tempête, ou juste les bienfaits collatéraux d’avoir était contraint de céder devant quelque chose contre lequel seul la patiente peut venir à bout…
Tout ça pour dire que ce n’était pas vraiment une panacée niveau plantes entre kelp pourri et cadavre de raie, mais que les dunes regorgées cependant de new zealand flax ou harakeke contenant un nectar sucré à leurs bases (très bon bien qu’un peu piquant selon les spécimens) ainsi qu’une gomme un peu amère à la base des feuilles.

Il y avait aussi du pingao mais qui est une espèce protégée, ainsi que du kanuka, mais pas de quoi se nourrir avec quelques tisanes..

Cependant l’expérience valait vraiment le détour!

Le relevé de tout ce que j ai trouvé en cours  de route est accessible ici ->

https://drive.google.com/file/d/1EJPkEJGdxQ4CyLRs8UBbMDEPVzWzO0Md/view?usp=drivesdk

Également voici la vidéo permettant d illustrer tout ça !

See you pour l étape suivante, les forêts de Kauri géants du Northland !

Après de long mois de préparation et de maturation du projet, le départ est maintenant imminent, car je file pour Cap Reinga, point de départ du trek, demain matin !

J ai profité de mes quelques jours de préparation finale pour réaliser une petite vidéo du voyage et des plantes emblématiques néo zélandaise pouvant être trouvées dans les parcs de la ville. Beaucoup ont des usages particuliers que j espère expérimenter en détails une fois dans le bush. Il est surtout ici question de faire un tour de chauffe !
La vidéo en question :

https://youtu.be/PKM76tetyXg

Mais maintenant, passons aux choses sérieuses : comment afficher les cartes!

Alors tout d abord, je conseille vivement d’utiliser l’application OruxMaps. Elle est tout simplement extrêmement puissante et permet de transformer votre smartphone en machine de navigation dernier cri (on part avec des cartes papier en back up quand même hein !).

Donc, après avoir téléchargé et installé OruxMaps via le playstore (3,99€ dans mon souvenir et ça les vaut largement), rendez vous sur le site suivant:

https://sites.google.com/site/irnzmaps

C est ici que vous trouverez le saint Graal, la carte de l intégralité de l archipel sous vos yeux ébahis !

Je vous laisse suivre les instructions du site pour l affichage mais c est pas compliqué. En gros il faut télécharger un fichier de 2Go, ce sera un fichier .mbtiles , et il faudra le mettre dans le sous répertoire « Mapfiles » d’OruxMaps, puis l’ouvrir via l application.

Pour ceux soucieux de la légalité de l affaire voici le Copyright en question:

« This work is based on LINZ data which are licensed by Land Information New Zealand (LINZ) for re-use under the Creative Commons Attribution 3.0 New Zealand licence. »

Ceci fait, il est temps de visiter l excellent site de l organisation gérant le trail, où vous trouverez énormément d informations, et notamment leurs pages de téléchargement ou vous trouverez le .GPX du trek, ou pour être plus précis, son tracé précis !

C est ici que ça se passe :

https://www.teararoa.org.nz/downloads

A télécharger (le fichier s appelle TeAraroaTrail.gpx) puis à glisser dans le répertoire Tracklog d’OruxMaps.
Très bien !

Maintenant il va être question de télécharger le relevé de plantes intéressantes réalisé ce matin à Auckland pour vérifier que tout fonctionne correctement!

Ça se passe ici :

https://drive.google.com/file/d/1SfOvRex2W0EeSNuRwwywWRekNnm0Qzkr/view?usp=drivesdk

A télécharger (AlbertParc.gpx) et à glisser dans le répertoire Tracklog.

Ne reste plus qu à ouvrir l application OruxMaps, à venir charger votre fond de carte contenu dans votre répertoire Mapfiles, puis d ouvrir simultanément les deux traces TeAraroaTrail.gpx et AlbertParc.gpx en cliquant sur Charger KML/GPX.

Et vous voici parti pour l aventure !!!

La suite au prochain numéro !

Plan de route

Au fur et à mesure que les préparatifs et prise de contact avancent, il est important de recadrer les objectifs du projet.

Tout d’abord, une des remarques les plus importantes de la part de mes proches : est ce que tu n’as pas peur de t’empoisonner ?

En faite, je compte surtout apprendre à repérer des plantes, me documenter sur leurs usages, leurs histoires. Enfin, idéalement, tout en sachant que je transporterai ma nourriture avec moi, je compte bien évidemment en consommer quelques une, mais seulement si je suis vraiment sûre de l’identification, et dans des situations où la récolte est possible dans un milieu sain, sans polluants ni parasites.

Mais est ce que c’est bien légal ?

Et bien là, cela est extrêmement variable d’une zone à une autre ! Comme mentionné ci dessus, je compte cuisiner des plantes récoltées en chemin uniquement dans des situations où je suis sûre à 1000 % de l’identification comme de l’absence de dommage sur l’écosystème.  Cela exclut d’emblée les  zones protégées où la cueillette est interdite, les propriétés privées sans consentement du propriétaire, ou encore les zones sacrés dans la culture Maori que traverse le trek.

Il existe également une forme de charte du cueilleur s’appliquant dans les zones où la législation permet la récolte. Cela comprends un ensemble de principe de bon sens permettant de ne pas détruire une population végétale, tel le fait d’éviter de prélever des plantes rares, ou sous-représentées dans un milieu donné.

Et en gros, tu t’y connais déjà ?

Pour avoir déjà eu l’occasion de consommer des plantes sauvages en randonnée, en France et à la Réunion, j’ai déjà une petite connaissance de ce que cela implique en terme d’organisation. Mais le contexte néo-zélandais est très différent, et il va me falloir une solide formation en botanique une fois sur place.

Il existe bien entendu de nombreux guides d’identification botaniques, tel que l’excellent livre d’Andrew Crowe : A Field Guide to the Native Edible Plants of New Zealand, mais rencontrer des spécialistes sur le terrain est toujours beaucoup plus efficace que de se retrouver seul devant une plante avec un livre dans son sac à dos !

Pour cela, je suis déjà en contact avec un ensemble d’associations et de contacts tel quel Te Wananga o Aotearoa , ou encore des groupes sur les réseaux sociaux tel que Wild Capture – wild foods and foraging – NZ, afin de rencontrer des personnes pouvant m’aider à me former.

Je souhaite avant tout ne pas entraîner de dommage sur le milieu en récoltant n’importe quoi, n’importe où et n’importe comment. Mon ambition et d’apprendre sur place en fonction des évènements, et non de courir après un objectif immuable quitte à en perdre tout bon sens.
Ainsi, les aléas, et les adaptations à ces derniers modèleront la suite de l’aventure !